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Maxette Pirbakas prend la présidence du RPF, qui devient le RPF-OME


Communication de Maxette Pirbakas


En janvier 2022, en ma qualité de première élue européenne RN issue des Outre-mer, je dressais un constat désabusé de mon action au sein du groupe Identité & Démocratie. Je pointais le décalage entre un discours officiel très favorable aux Outre-mer et la réalité de certains votes qui s’éloignaient de l’intérêt de nos 2,2 millions de compatriotes vivant dans les « régions ultrapériphériques ». Je décidais alors de quitter le groupe Identité & Démocratie pour siéger en tant que non-inscrite. Ce choix me faisait perdre de multiples avantages politiques mais me permettait de retrouver ce qui importe le plus à mes yeux : l’affranchissement de toute « discipline de vote » et cette liberté de parole indispensable pour m’impliquer pleinement dans les combats qui me tiennent à cœur.


Parallèlement, j’annonçais mon ralliement à la candidature présidentielle d’Éric Zemmour.


Un soutien non négocié, sans arrière-pensée, uniquement motivé par l’ambition affichée par Éric Zemmour de défendre la plus grande France, celle qui n’oublie pas les 12 territoires d’Outre-mer et perçoit ceux-ci non comme des fardeaux de l’Histoire mais comme autant de joyaux à polir. Éric Zemmour partageait ma conviction qu’il y a tellement mieux à faire avec nos territoires d’Outre-mer et leurs habitants que de les maintenir dans la misère et dans un relatif assistanat. J’étais alors convaincue par son discours sincère et volontariste, que je percevais comme une formidable opportunité d’implanter la droite nationale dans des territoires qui la tenaient jusqu’ici en suspicion.


J’ai vécu cette campagne présidentielle avec enthousiasme et ferveur. Je suis très reconnaissante à Éric Zemmour de m’avoir permis de vivre l’atmosphère incroyable de ses meetings géants. J’y ai rencontré des militants extraordinaires, désintéressés, se soucient uniquement de l’avenir de notre pays. Cette base militante n’était que bienveillance et écoute. Je dois reconnaître à Éric Zemmour le mérite insigne d’avoir réuni plus de bonnes volontés et de talents que jamais la droite nationale n’en a jamais rassemblé.


Le résultat final n’a pas été à la hauteur des attentes. Dans les territoires d’Outre-mer, malgré des effectifs militants jamais-vu et les efforts de délégués départementaux courageux, notre message politique n’a jamais été audible. Et comment aurait-il pu l’être alors que le candidat n’a effectué aucune visite dans les Outre-mer ? Comment aurait-il pu l’être alors que les multiples propositions que j’ai transmises au candidat n’ont jamais eu de traduction programmatique ? Comment aurait-il pu l’être alors que le projet détaillé que j’avais rédigé pour l’Outre-mer n’a été imprimé que 10 jours avant le premier tour, le condamnant à l’insignifiance ?


Je déplore que le seul moment où Éric Zemmour s’est fait entendre dans les Outre-mer ait été cette interview accordée le 22 mars 2022 à Outre-mer la 1ère, à l’occasion de laquelle le candidat a cru judicieux de taxer la colonisation de « bénédiction ». Je ne doute pas qu’Éric Zemmour aime les Outre-mer, comme il l’a souvent répété, mais assurément il ne les comprend pas. Ne pas avoir un mot pour les souffrances infligées à l’époque coloniale aux peuples composant les Outre-mer, réduits en esclavage ou non, est une faute morale autant que politique. Mes amis ultramarins, pourtant bien disposés à son égard, en ont été scandalisés et le dernier mois de campagne dans les Outre-mer s’est mué en long chemin de croix. En entendant ses mots, j’avais failli annoncer le retrait de mon soutien à Éric Zemmour, et ce n’est que par souci de ne pas nuire à un candidat déjà en grande difficulté que j’avais pris la décision de me taire.


La fin de la campagne présidentielle a mis un terme à ce compagnonnage avec Éric Zemmour. Malgré les sollicitations, je n’ai jamais souhaité rejoindre son parti ou m’impliquer dans ses structures. Je tiens trop à ma liberté, je tiens trop à défendre l’intérêt supérieur des territoires d’Outre-mer.


Aujourd’hui, un nouveau chapitre de ma vie politique s’ouvre. En effet, j’ai accepté l’honneur que m’a fait Christian Vanneste, son président d’honneur, de prendre la présidence du Rassemblement pour la France. Femme profondément de droite, attachée à la tradition, je mesure la responsabilité qui m’est confiée de diriger un mouvement qui se place des filiations aussi prestigieuses que celles du général de Gaulle ou de Charles Pasqua.


Je me suis engagée devant le comité directeur du RPF à ne jamais dévier de la ligne gaulliste et sociale que porte le parti. Elle correspond aux idées que j’ai toujours promues et aux nécessités du temps qui, chaque jour, rend hommage à la vision du général de Gaulle. J’ai également souhaité ajouter à cet héritage politique une dimension nouvelle. J’ai fait l’expérience que, dans l’archipélisation de plus en plus marquée de la société française, deux catégories de Français sont presque systématiquement oubliées : ce sont les 2,8 millions de Français qui vivent outre-mer dans des conditions souvent indignes et ce sont les 3,5 millions de Français établis hors de France qui, du fait de situations individuelles extraordinairement diverses, sont très mal pris en compte par les pouvoirs publics.


Forte de ce constat du relatif abandon de près de 10 % de nos concitoyens, j’ai proposé au comité directeur du RFP de changer le nom du parti, qui s’appelle désormais le Rassemblement pour les Français d’Outre-mer et de l’Étranger (RPF-OME). Nous assumerons pleinement l’héritage gaulliste du RPF qui, en devenant le RPF-OME, souhaite marquer son ouverture à tous les Français, y compris du bout du monde.


Ce nouveau RPF sera résolument constructif. Refusant la politique politicienne, il ne cèdera jamais à la facilité de la critique gratuite, de la phrase assassine ou de la recherche de l’agitation médiatique. Il n’envisage pas le débat public comme un champ de bataille où il faut agonir l’adversaire mais comme un espace de débat destiné à trouver des compromis politiques sur les sujets intéressant vraiment les Français.


En ma qualité de présidente du RPF-OME, j’entends être une voix utile à nos compatriotes, en particulier les plus éloignés de l’action publique et des centres de décisions. J’essaierai en toute circonstance de faire mienne la phase du général de Gaulle : « Prenez invariablement la position la plus élevée, c’est généralement la moins encombrée. »


Vive le RPF-OME !

Vive la France !


Maxette Pirbakas

Députée des Outre-mer au Parlement européen

Présidente du RPF-OME

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