Les tartarinades d’Emmanuel Macron
Alphonse Daudet dans son roman Aventures prodigieuses de Tartarin de Tarascon narre les aventures d’un chasseur bavard et baratineur. Une collection impressionnante d’armes de tous pays est présente dans sa maison. Des plantes exotiques sont plantées dans le jardin. On pourrait croire que Tartarin est un aventurier. Lors de la venue d’un cirque dans la ville, Tartarin se met en tête d’aller tuer un lion en Algérie alors que ses proies habituelles sont des volatiles de la région. Les chasseurs organisent les dimanches des sorties dans les environs de Tarascon. Cependant il n’y a pas de gibiers près de la ville et les chasseurs sans gibier tirent dans leur casquette pour passer le temps. Tartarin revient de la chasse avec sa casquette trouée. En Afrique, Tartarin tue par erreur un âne et ensuite un vieux lion aveugle.
Emmanuel Macron en déplacement à Marseille a promis une enveloppe de 1,5 milliard d’euros pour la culture, les transports et la sécurité de la ville. Il est en pré-campagne électorale. Il drague l’électorat des banlieues afin qu’il vote comme il faut lors de la prochaine présidentielle. Le message est clair : l’argent public va continuer de se déverser sur les banlieues si Emmanuel Macron est réélu. Apparemment, c’est l’État qui paye mais ce sont en réalité les contribuables français qui vont devoir payer si le généreux président sortant est réélu. Il serait préférable pour les contribuables que ses paroles soient des galéjades.
La pandémie donne l’occasion à l’actuel locataire élyséen de jouer au grand guerrier faisant preuve de générosité envers le peuple. L’argent coule à flot et tout est gratuit : les conseils des sachants, les vaccins et le passe sanitaire. Mais en contrepartie, des mesures restrictives sont imposées à tous les Français au nom de cette guérilla contre un virus. Les Français s’habituent à subir une servitude volontaire : obligation de gestes barrières, restriction des libertés et incitation à se rendre au vaccinodrome le plus proche de leur domicile.
L’idéal serait que cette situation perdure jusqu’à la présidentielle. Les Français pourraient alors remercier leur bienfaiteur en votant pour lui. Tout serait parfait dans le meilleur des mondes. Mais l’enfer est pavé de bonnes intentions. On entend déjà parler d’une troisième vaccination. Pourquoi pas un passe sanitaire à vie et des vaccinations obligatoires ? En 2022, les Français voudront peut-être restaurer la grandeur de la France plutôt que de continuer à subir la politique du Tartarin d’Amiens soumis aux directives de Bruxelles.
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