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Les liquidateurs



L’essai d’Olivier Marleix constate d’abord la baisse du pouvoir d’achat des Français depuis 4 décennies (les Quarante Douleureuses) ainsi que la perte de souveraineté de la France (directives de la Commission de Bruxelles et jurisprudence de la Cour Européenne des Droits de l’Homme). Olivier Marleix affirme : « De deux choses l’une, soit -et c’est très triste- les élites intellectuelles, économiques, politiques françaises ont renoncé à éclairer le peuple, soit elles considèrent que leurs intérêts sont finalement trop divergents pour être défendus solidairement et « faire nation ». Plus le temps passe et plus j’en viens à privilégier la seconde option ». L’auteur recommande de faciliter le référendum d’initiative populaire.


Une perte de confiance des Français est perceptible : le rejet des politiciens a été alimenté par l’affaire Cahuzac et une communication polluée par des infox. Lors de son passage à Bercy, Emmanuel Macron a validé la vente de la branche énergie d’Alstom à General Electric. Ainsi les turbines Arabelle équipant nos centrales nucléaires sont désormais fabriquées par General Electric. De même, le projet de scission d’EDF pose problème. La mutualisation des pertes d’un côté et la privatisation des profits de l’autre : un EDF « bleu » pour le nucléaire adossé à l’État ; et un EDF « vert » pour les énergies renouvelables et Enedis ouverts à la concurrence. La casse de l’industrie est mise en œuvre par idéologie. Olivier Marleix précise : « Le programme, ce devrait donc être moins d’État en bas, pour laisser respirer les entrepreneurs, et plus d’État en haut, pour défendre les intérêts nationaux. Avec Emmanuel Macron c’est l’exact inverse : toujours plus d’étatisme en bas et le capitalisme de connivence en haut ».


Avec l’Union Européenne, les travailleurs français se retrouvent en concurrence avec ceux de l’Europe de l’Est. Par exemple, le SMIC en Slovaquie est de 380 € par mois. Le Centre de Politique Européenne (un institut allemand d’analyses) a publié en 2019 une analyse sur les gagnants et les perdants de l’Union Européenne. Après l’Italie, la France est la principale perdante : entre 1999 et 2017, la France aurait perdu 3 591 milliards d’euros, à cause d’un euro trop fort pour notre industrie. Les deux principaux bénéficiaires de la création de l’euro sont les Pays-Bas et l’Allemagne. Olivier Marleix explique : « L’Union européenne, créée pour redonner collectivement du poids aux États, s’est détournée de son objectif : elle ne se pense elle-même que comme un grand espace de libre-échange, où le citoyen a disparu derrière le consommateur. La promesse faite aux peuples d’échanger une souveraineté nationale devenue virtuelle contre une « souveraineté européenne » qui, elle, aurait les moyens de s’exercer a été trahie. Elle ne protège pas de la mondialisation, elle en est le cheval de Troie ».


Olivier Marleix souhaite une droite qui protège. Il faudrait établir un nouveau pacte productif et social. Il s’agit de défendre notre industrie : refuser les fusions-acquisitions supprimant nos usines, renoncer au saucissonnage d’EDF, faire preuve de patriotisme lors des commandes publiques et alléger la fiscalité des entreprises. Le nouveau pacte social consisterait à défendre les travailleurs français, notamment les plus modestes. Il faudrait mettre fin à l’alliance actuelle de la technocratie et de la ploutocratie.

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