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Les insultes entre Cohn-Bendit et Ferry



Des insultes ont été échangées entre Daniel Cohn-Bendit et Luc Ferry sur la chaine LCI. Cohn-Bendit affirme : « Il y a dans la société française et il y a dans les institutions françaises du racisme et de l’antisémitisme ». Luc Ferry demande quelles sont ces institutions et Cohn-Bendit répond : « Par exemple, il y a dans la police du racisme ». Luc Ferry corrige : « Il y a des gens racistes, il n’y a pas dans la police du racisme ». Cohn-Bendit répond : « C’est ce que je veux dire ». Quand Luc Ferry veut encore prendre la parole, Cohn-Bendit s’énerve et il lui donne l’ordre de le laisser parler. Luc Ferry affirme : « Mais tu dis que des conneries ! ». Cohn-Bendit s’emporte : « Même si je dis des conneries, j’ai le droit de parler ! » et il crie « Ta gueule ! » pour empêcher Luc Ferry de reprendre la parole ; et l’autre répond : « La tienne, pauvre crétin ! ».


Cet échange musclé fait ressortir une information intéressante. Daniel Cohn-Bendit reconnait qu’il débite des conneries. C’est un aveu intéressant car la gauche antiraciste se prend pour une nouvelle caste religieuse en remplacement du clergé catholique. Elle croit détenir la vérité et elle se permet d’insulter ses opposants par les habituels amalgames avec le nazisme. Les insultes de « fascistes » et de « racistes » sont reprises depuis des décennies sans discernement et sans retenue. La gauche « bien-pensante » se croit autorisée à stigmatiser ses adversaires avec une logorrhée répétée en boucle. Elle ne semble pas s’apercevoir qu’elle répète comme un perroquet la propagande de la gauche américaine. Cette soumission à une idéologie qui se prétend politiquement correcte est pathétique. Cette vassalisation des esprits n’est pas glorieuse. Elle ne donne pas le droit de se prendre pour les inquisiteurs des temps modernes. Les petits gauchistes d’aujourd’hui se comportent comme les inquisiteurs d’antan. Ils pourchassent les hérétiques et les faux convertis à la « vraie foi ». Mais ils ne se rendent pas compte qu’ils n’ont aucune légitimité pour faire la morale à leurs contemporains. Ce sont des imposteurs et les citoyens ont le tort de ne pas les remettre à leur place : celle de petits prétentieux et de faux moralistes.


Luc Ferry a le mérite de livrer le fond de sa pensée sans filtre. La définition du crétinisme est la suivante : « une grande bêtise ». Les synonymes sont idiotie et imbécillité. L’avenir de la civilisation occidentale est incertain avec un faux clergé atteint de crétinisme. Au XVIIIe siècle, le mouvement des Lumières se développa. Il s’agissait d’un élan intellectuel européen fondé sur la raison, la liberté et l’égalité. Il reposait sur une émancipation de l’humanité par la connaissance qui permit de se libérer des vérités imposées et de l’ordre établi. Il est peut-être temps de faire une nouvelle révolution en France et de renouer avec les Lumières !

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