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Les analyses politiques d’Alain Minc



Alain Minc a analysé la situation de la France dans l’hebdomadaire Le Point du 9 février 2023. Il explique que la finalité de la réforme des retraites est de sauvegarder l’écart du taux d’emprunt de 0,5% avec l’Allemagne. Ce faible taux est « presque immérité » car les finances de l’État français ne sont pas aussi bien maîtrisées que celles de l’Allemagne. Il fallait envoyer un signe aux marchés financiers pour conserver un faible taux d’emprunt. La réforme des retraites est le signal envoyé aux marchés financiers internationaux pour les rassurer. Le recul de l’âge de la retraite est un gage de sérieux pour eux.


Alain Minc précise que la France devra mettre en œuvre continuellement des réformes dans les années à venir. L’évolution démographique française imposera d’autres réformes des retraites. Alain Minc estime que la pandémie du Covid « a donné le goût de la paresse aux gens qualifiés ». Les Français travaillent moins que la moyenne des autres pays européens alors qu’il faudrait travailler autant.


Alain Minc pense que le quinquennat sera terminé quand cette réforme des retraites sera actée. Les autres textes du quinquennat seront des « petites choses ». Il s’agira de « faire du bruit avec sa bouche » pour le pouvoir macronien. Alain Minc considère qu’Emmanuel Macron est « un roi en CDD » car il ne peut plus se représenter. Cette situation provoque déjà des ambitions. Alain Minc affirme : « Les grands crocodiles qui veulent lui succéder vont de plus en plus s’émanciper, et les députés de base vont s’égailler comme une volée de moineaux en quête de survie parce qu’il ne sera plus là pour les aider à se faire réélire ».


Emmanuel Macron pourrait choisir de démissionner pour se représenter 5 ans plus tard. Mais Alain Minc n’imagine pas que cette décision soit prise avant les jeux olympiques de 2024. Une démission pourrait donc advenir à l’automne 2024. Alain Minc ne croit pas à une élection de Marine Le Pen en 2024. Il estime que l’alternative ne peut pas venir de l’univers macroniste mais plutôt « d’une droite qui saurait être intelligente ».

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