Emmanuel Macron et le « peuple nouveau »

Emmanuel Macron lors de son investiture pour un second mandat a déclaré : « Ce peuple nouveau, différent d’il y a cinq ans, a confié à un président nouveau un mandat nouveau ». Emmanuel Macron précise que le peuple a rejeté le repli sur soi, le nationalisme, la démagogie et la nostalgie. Il estime que le peuple a fait le choix d’un projet républicain et européen et d’une démarche écologique.
Cette déclaration comporte un aveu. La nouveauté pour le peuple réside sûrement dans l’apport de plus en plus important de populations étrangères. Cette immigration qui s’est poursuivie durant son premier quinquennat contribue à un changement profond de la France. Des populations étrangères de plus en plus nombreuses contribuent à créer une France communautarisée avec des quartiers devenus des enclaves étrangères. Il ne s’agit d’ailleurs pas d’une nouveauté car l’immigration massive a commencé dans les années 70.
Concernant le projet républicain et européen, on peut remarquer qu’Emmanuel Macron ne parle pas de la république française. Il évoque en réalité une autre république qui n’est pas la Ve République. Il s’agit d’une république qui se veut ouverte sur la diversité et se soumettant de plus en plus à une gouvernance européenne. Une même république doit s’imposer dans tous les pays européens et même dans tous les pays occidentaux. Elle doit défendre l’idéologie de la gauche américaine : le multiculturalisme et le respect des minorités. Néanmoins, l’idéologie qui se prétend « politiquement correcte » fait un tri concernant les minorités à défendre. Les ouvriers licenciés et les agriculteurs ruinés à cause de la concurrence internationale ne font pas partie des minorités dignes d’intérêt.
Par contre, il est improbable qu’Emmanuel Macron soit un « président nouveau ». Il ne peut pas changer d’idéologie et de comportement. Il gardera son attitude cassante envers ceux qui ne pensent pas comme lui. Il restera un partisan de l’Union européenne. La France sera de plus en plus soumise aux directives de la Commission de Bruxelles. Mais à l’origine des directives, il y a des directeurs qui se nomment commissaires. Les différents traités ayant acté des transferts de souveraineté vers les instances européennes imposent une perte de souveraineté des Français. Dans une démocratie, le souverain n’est pas le président mais le peuple. Les transferts de souveraineté se sont réalisés au détriment du peuple français. La France devient de plus en plus un pays administré depuis Bruxelles et la démocratie recule.
Emmanuel Macron a parlé d’un mandat nouveau. C’est une évidence d’un point de vue juridique. Sur le plan politique, il pourra mettre en œuvre des réformes libérales empêchées par la pandémie lors du premier quinquennat : réforme des retraites et réduction du déficit budgétaire. L’optimiste règne dans la macronie. Ses partisans ont salué une performance. Il s’agit de la première fois qu’un président est réélu sans avoir recours à une cohabitation depuis la réélection du général de Gaulle en 1965. Mais Emmanuel Macron poursuivra le processus de soumission de la France à des instances supranationales. Et cela, le général de Gaulle ne l’aurait pas accepté !
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