top of page

L’attaque de la Pitié-Salpêtrière : une manipulation médiatique



Christophe Castaner a évoqué une attaque de l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière par des gilets jaunes lors des manifestations du 1er mai. Il déclara : « Ici, à la Pitié-Salpêtrière, on a attaqué un hôpital. On a agressé son personnel soignant ». Mais rapidement des vidéos ont circulé qui démentaient cette version des faits. Le ministre de l’Intérieur a reconnu qu’il n’aurait pas dû employer le mot « attaque » mais « intrusion violente » pour mieux décrire la réalité.


Une vidéo filmée depuis l’intérieur de l’hôpital permet de voir des manifestants qui après avoir forcé un portail font irruption sur le parking de l’hôpital. Ils montent sur une passerelle donnant accès à une porte de secours de l’hôpital. Aucun ne peut franchir cette porte qui reste fermée. Le personnel hospitalier explique qu’ils ne doivent pas pénétrer dans le service de réanimation pour préserver les patients. Ensuite des motards viennent se garer sur le parking et ils vont chercher les manifestants réfugiés sur la passerelle. L’évacuation se fait sans heurts ni violence. D’autres images montrent que les manifestants étaient gazés par les forces de l’ordre sur le boulevard prévu pour la manifestation et qu’ils ont cherché un refuge dans l’hôpital.


Les déclarations de Christophe Castaner étaient manifestement injustifiées. Il n’y a pas eu d’attaque ni d’agression du personnel soignant. Ce discours s’inscrit dans une stratégie gouvernementale de diabolisation des gilets jaunes. Il s’agit de les discréditer et de faire apparaître LREM comme le parti de l’ordre. Mais cette fois, la manipulation médiatique a été mise en évidence grâce aux images d’un téléphone portable diffusées sur internet. Les grands médias ont dévoilé la fausse nouvelle et le ministre de l’Intérieur se retrouve au centre d’une polémique. Certains opposants réclament sa démission tandis que le premier ministre apporte son soutien au ministre de l’Intérieur.


Cette affaire pourrait avoir un impact négatif sur le score de la liste LREM à l’élection européenne du 26 mai prochain. En cas de mauvais résultat, un remaniement important du gouvernement pourrait être décidé par Emmanuel Macron.

Nous suivre
  • Facebook Basic Black
  • Twitter Basic Black
bottom of page