top of page

Europe: nouveau symptôme



L’élection en Ukraine de Wolodymyr Zelenski marque, s’il en était besoin, un nouvel échec de l’Union Européenne. Son prédécesseur, Porochenko avait été porté au pouvoir par le putsch de Maïdan et s’était montré une marionnette soumise à Bruxelles et à l’OTAN dans leur bellicisme anti-Russe.


Or, avant-même son élection, Zelenski a annoncé qu’il entendait relancer le processus de Minsk visant à normaliser la situation et ramener la paix en Ukraine et selon certaines informations, il appartiendrait au monde russophone ukrainien. Nul ne peut lire dans le marc de café mais on sait que la simple application des accords d’Helsinki amenant à respecter les minorités nationales ou linguistiques dans les pays signataires permettrait de satisfaire les russophones et, sans doute, de pacifier le Donbass.


Porochenko avait, lui, interdit l’usage du russe mais aussi de certaines autres langues, le hongrois par exemple, ce qui avait échauffé les relations avec Budapest.


La spectaculaire victoire de Zelenski , 73 % des suffrages, constitue évidemment une claque pour Porochenko et l’UE et montre l’ascension de la volonté du peuple de renverser la table; ce qui pourrait inspirer les électeurs dans d’autres pays, notamment et précisément lors des élections européennes le mois prochain...


Certes, les médias «occidentaux» ont immédiatement daubé l’inexpérience d’un humoriste. On se souvient des quolibets adressés à Ronald Reagan lors de son élection en Amérique : la bien-pensance dénonçait un cow-boy, acteur de films de série B. En définitive, ce fut un grand et efficace président des USA.


Il ne faut donc pas insulter l’avenir et nous, Français serions bien mal placés : il suffit de se souvenir du génie que la presse soutenait en 2017 et de constater à quel point d’insatisfaction est tombé Macron et à quel niveau se situe sa cote de popularité.


En outre, l’Ukraine est un pays intéressant, particulièrement pour ses potentialités agricoles et la France serait bien inspirée d’y développer son influence; y compris si cela doit contrarier Bruxelles. L’UE est d’ailleurs dans un lourd état de délitement : fracturée entre l’Est et l’Ouest, avec un euro dont l’éclatement est de plus en plus attendu, fracturée également entre son Nord et son Sud (les pays dits «du Club Med» par la prussienne Merkel), une Italie qui inquiète bien plus que la Grèce, un «couple franco-allemand» qui bat sérieusement de l’aile. Les élections pourraient bien renverser la table. La France doit se prémunir. Le Groupement des Industries Françaises Aéronautiques et Stratégiques ( GIFAS ) vient de prôner une «Europe Puissance». La France pourrait en être le fer de lance.


Nous suivre
  • Facebook Basic Black
  • Twitter Basic Black
bottom of page