Un gouvernement anti-immigration en Italie
Un nouveau gouvernement dirigé par Giuseppe Conte vient d’être formé en Italie. Le chef du mouvement 5 étoiles Luigi Di Maio est nommé vice-premier ministre en charge du développement économique. Le leader de la Ligue Matteo Salvini est vice-premier ministre chargé du ministère de l’intérieur. Les médias qualifient ces deux partis de « populistes » et « antisystème ». Le qualificatif adéquat devrait être populaire. Le M5S a obtenu 32% des voix aux élections législatives et 17% pour la Ligue. Ces deux partis sont d’accord pour lutter contre l’immigration massive qui déferle sur l’Italie.
Ce gouvernement a été nommé après un bras de fer avec le président italien. Sergio Mattarella, un vieux politicien issu de la Démocratie chrétienne, avait bloqué la nomination d’un ministre de l’économie jugé trop eurosceptique. Cette initiative montre bien que l’Italie est soumise à la surveillance de la commission de Bruxelles. Elle somme les pays sous sa coupe de respecter une orthodoxie budgétaire. Une déviance par rapport à ce dogme engendre des pressions politiques et des menaces sur le financement du déficit budgétaire de l’État italien.
Un second impératif de l’orthodoxie européenne concerne l’immigration. Le président de la commission de Bruxelles a déclaré juger « les gouvernements non pas sur ce qu’ils disent mais sur ce qu’ils feront. Mais nous restons attentifs pour sauvegarder entier les droits des Africains qui sont en Italie ». Jean-Claude Juncker se prend pour le président de l’Europe. Il demande que les droits des Africains soient respectés. Mais il ne mentionne pas le droit des États à expulser des immigrés illégaux après épuisement des recours. Or les décisions de reconduction à la frontière ne sont pas souvent exécutées. Les Italiens ont l’impression qu’ils sont livrés sans défense à des hordes d’envahisseurs. Leur propre gouvernement aux ordres de Bruxelles semble impuissant face à cette invasion. Mais les Italiens préfèrent que l’Italie reste italienne. Il s’agit de la raison principale de la victoire des partis « populistes et antisystème ». Ces qualificatifs péjoratifs démontrent bien que le système méprise les peuples et encourage l’immigration africaine !