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Le chantage turc


Le sommet européen sur la crise migratoire nous apporte son lot de mauvaises nouvelles.


Ankara a joué la carte de l'audace. Afin de tarir l'afflux ininterrompu de migrants irréguliers vers les côtes grecques (entre 15 000 et 20 000 arrivées chaque semaine), la Turquie a proposé "d'accepter le retour de tous les migrants irréguliers en provenance de la Grèce, quelle que soit leur origine", a expliqué le Premier ministre Ahmet Davutoglu.


Pour faire face à l'afflux de migrants supplémentaire qu'entraînerait l'officialisation d'un tel accord, Ankara réclame trois milliards d'euros d'aide européenne supplémentaire, en plus de trois milliards déjà promis. Une somme destinée à mieux accueillir et intégrer sur son sol les réfugiés syriens, qui sont déjà 2,7 millions actuellement.


La Turquie a également particulièrement insisté sur son souhait d'accélérer les négociations pour supprimer "d'ici juin" les visas pour les Turcs circulant dans l'espace Schengen. Enfin, dans la perspective d'adhérer à l'UE, "nous voulons que cinq chapitres de négociations soient ouverts aussi vite que possible", a insisté le Premier ministre turc Ahmet Davutoglu.


Au-delà de l’aspect technique de ce marché de dupes, nos dirigeants feraient bien de se souvenir que la Turquie ne partage pas notre conception des frontières et garde toujours l’espoir d’unifier les 200 millions de turcophones d’Asie centrale par une politique culturelle, économique et énergétique généreuse à leur égard, notamment en matière de libre circulation.


En résumé, nous aurons les réfugiés que la Turquie ne parviendra pas à contenir, si tant est qu’elle le veuille vraiment, mais en plus, nous aurons 200 millions de turcs et « associés » libres d’aller et venir dans nos pays européens. L’islamisation du continent en version double peine !

Gérard HARDY

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