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il est temps pour l’Europe de revenir au réel


Trois ministres de l’Intérieur sur 28 ont entériné la décision de la Commission européenne pour la répartition « volontairement obligatoire » de 120.000 migrants entre les États membres. Peuples non consultés, États récalcitrants ignorés, l’Europe continue sa dérive antidémocratique.


Désordre et débordement sont peu conformes à l’idée qu’on se fait de la rigueur germanique.

C’est pourtant le spectacle paradoxal qui nous est offert. La riche Allemagne, retrouvant les élans sentimentaux du Rhin romantique, et trouvant là peut-être une solution à bas coût à son besoin de main-d’œuvre, a déclenché un tsunami migratoire dont elle maîtrise si peu les effets qu’elle en arrive à exiger de ses partenaires européens qu’ils l’épaulent, sans les avoir consultés en amont. Un ministre allemand, Thomas de Maizière, a même osé menacer les récalcitrants d’une suspension des aides européennes. Cet excès est éclairant sur le rôle surdimensionné de l’Allemagne en Europe, et sur le renversement des fondements de l’Union.


L’Allemagne lance une politique unilatérale et non justifiée par les traités. La Hongrie se contente de tenter de les appliquer, et c’est elle qui se fait menacer.

Notre vieux monde marche sur la tête. Il est en pleine démence sénile.


Les symptômes en sont révélateurs. Incapables d’agir sur le réel, les politiciens s’accrochent à quelques phrases qui surnagent d’un lointain passé. C’est ainsi qu’ils se réfèrent sans cesse aux valeurs européennes. Mais lesquelles ? Les valeurs chrétiennes qu’ils n’ont pas voulu inscrire dans la « Constitution » européenne ? Un humanisme qui condamnerait l’Europe à accueillir toutes les victimes des régimes inhumains et tous ceux qui se feraient passer pour tels au lieu de l’inciter à combattre ces foyers de violence ?


La confusion mentale envahit les discours : notre ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, n’a pas de mot assez dur à l’encontre de la Hongrie et stigmatise le mur, en fait une grille, dressée à sa frontière, comme il y en a depuis longtemps autour des enclaves espagnoles du Maroc. Le revirement de l’Allemagne devant les conséquences de ses décisions insensées souligne le total aveuglement de notre « diplomatie ».


Il arrive que cette forme de délabrement cérébral fasse retourner sa victime à l’enfance. Les arguments rationnels sont balayés par un moralisme de nourrice. Les Européens devraient avoir honte… Mais de quoi ? Ils ne sont pas responsables du désordre sanglant introduit dans l’ensemble du monde arabo-musulman par la politique des États-Unis et de leurs alliés. La responsabilité de leurs dirigeants se limite à avoir soutenu cette politique quand il fallait s’en désolidariser, comme la France l’avait fait en 2003 à propos de l’Irak.


Les peuples européens ne sont en rien coupables des exactions et des crimes commis par les dictatures et leurs opposants fanatiques dans un contexte social et culturel différent de celui de l’Europe. L’idée d’y imposer une forme de démocratie « à l’occidentale » témoignait déjà de la perte du sens du réel. L’idée d’accueillir des « réfugiés » alors que les logements manquent pour les nationaux, que des hôtels sont investis à prix d’or pour les demandeurs d’asile déjà en France, que des clandestins occupent des bâtiments scolaires désaffectés, d’introduire dans les écoles nombre de primo-arrivants ignorant le français, de laisser passer dans la masse des délinquants des terroristes potentiels, est tout simplement loufoque. L’entêtement pour les répartir contre la volonté des nations qui s’y refusent est absurde. Il est temps de revenir au réel, de voir le monde comme il est et d’y agir avec pragmatisme !



Christian VANNESTE

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