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Le retrait d’Elon Musk de la direction de Twitter



Elon Musk a annoncé son retrait de la direction de Twitter à la suite d’un sondage : 57% des utilisateurs se sont prononcés pour son départ. Après avoir acheté pour 44 milliards de dollars Twitter, Elon Musk se retire de la direction. Il a eu le temps de licencier les dirigeants de Twitter ainsi que la moitié des 7 500 employés. Elon Musk a justifié cette vague de licenciements en précisant : « Il n'y a malheureusement pas d'autre choix quand l'entreprise perd plus de 4 millions de dollars par jour ». Les équipes de « modérateurs » ont été notamment concernées par les licenciements. Le milliardaire précise que son objectif est de « bâtir un Twitter 2.0 révolutionnaire et réussir dans un monde de plus en plus concurrentiel ».


Le principal changement concerne le respect du pluralisme des opinions. L’ancienne direction de Twitter avait suspendu le compte de Donald Trump après sa défaite alors qu’il était encore le président en exercice. Elon Musk a rétabli son compte à la suite d’un sondage auquel 72 % des utilisateurs ont répondu favorablement. Le pluralisme politique devrait être davantage respecté à présent. Le fait de promouvoir les idées du parti républicain ne sera plus un motif de suspension. De plus, des comptes suspendus lors de la pandémie du covid 19 par les modérateurs ont été restaurés.


Néanmoins, une dizaine de journalistes américains employés dans des médias tels que CNN, le New York Times et le Washington Post ont constaté le 15 décembre 2022 la suspension de leur compte Twitter sans prévis ni explication. Le motif serait des propos critiques à l’encontre d’Elon Musk. Une nouvelle modération serait peut-être instaurée avec des critères différents. Pour le New York Times, « les décisions d’Elon Musk cette semaine déclenchent un débat houleux sur les questions complexes de la liberté d’expression et de la censure en ligne ».


D’autre part, le parlement européen a adopté le 5 juillet 2022 une loi sur les services numériques de l’Union européenne (Digital Services Act) qui obligera, à partir de son entrée en vigueur en 2023, les grands réseaux sociaux « à contrôler plus agressivement les contenus illégaux sur leurs plateformes et à être plus transparents sur le fonctionnement de leur système de modération ». Cette obligation de l’Union européenne contraindra tous les réseaux sociaux à mettre en place des modérateurs pour lutter contre les contenus illégaux. Mais il faudra interpréter quels seront les « contenus illégaux » et quels seront les critères retenus pour les définir. L’Union européenne ne se distingue pas par son respect de la liberté d’expression sur les réseaux sociaux !

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