Les Sud-coréens manifestent contre les réfugiés
Les habitants de l’île de Jeju en Corée du sud ont manifesté leur mécontentement au sujet de l’accueil de 569 réfugiés en provenance du Yémen. Une pétition a recueilli 514 000 signatures. L’île de Jeju est une destination touristique pour les Sud-coréens qui apprécient son ensoleillement et ses eaux turquoises. Les pétitionnaires veulent conserver l’homogénéité de leur société. Ils reprochent aux Yéménites leur polygamie et leur taux de natalité élevé. Ils craignent aussi de subir le début d’un déferlement ininterrompu s’ils ne réagissent pas maintenant.
Le gouvernement sud-coréen a facilité l’accueil de réfugiés en 2013 et leur nombre s’élève à près de 10 000 aujourd'hui. Le risque d’une augmentation de l’insécurité, notamment pour les Sud-coréennes, a été aussi mis en avant. Le slogan des manifestants est : « Qui vient en premier, notre peuple ou les migrants ? » A la suite de ce mouvement populaire, le président Moon Jae-In s’est engagé à réviser la loi pour renforcer le contrôle des demandes d’asile.
Les dirigeants sud-coréens n’ont pas sermonné les manifestants. Ils n’ont pas été traités par les journalistes de fascistes, de xénophobes ou d’islamophobes. Des moralistes condescendants n’ont pas proclamé que l’immigration est une chance pour les Sud-coréens. La situation est en complète opposition avec ce qui se passe en France. L’oligarchie xénophile sévissant en France devrait prendre des leçons de démocratie en Corée du sud !