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Macron : de Jupiter à Big Brother



Emmanuel Macron se dit jupitérien. Il a décidé de pratiquer une présidence verticale. Néanmoins celle-ci est en pleine dérive autoritaire avec le projet de loi sur les « fake news ». Les libéraux français sont tellement inféodés aux libéraux américains qu’ils ne prennent plus la peine de traduire les expressions venues d’outre-Atlantique. La diffusion de fausses nouvelles est déjà sanctionnée dans la loi sur la presse de 1881. Il est vrai que l’habitude a été prise ces dernières années de modifier cette loi dans un sens de plus en plus restrictif au nom de lois mémorielles ou antiracistes.


Emmanuel Macron vise principalement les médias russes. Il avait fustigé le traitement de l’information par les médias russes lors de la visite de Vladimir Poutine à Versailles. Cette phobie anti-russe est déjà très prégnante aux États-Unis. Les démocrates accusent Donald Trump d’avoir bénéficié d’un soutien occulte de la part de la Russie. Ils veulent faire croire que leur candidate a perdu la présidentielle à cause d’informations communiquées par les Russes aux républicains. Cette théorie complotiste est pathétique. Les démocrates sont incapables d’analyser leur défaite sereinement. Ils préfèrent trouver un bouc émissaire pour expliquer la défaite imprévue de leur candidate.


La cause de la russophobie des partis progressistes aux États-Unis et en Europe est plus profonde. La Russie actuelle est la preuve de la stupidité des intellectuels de gauche du siècle passé. En effet, beaucoup d’intellectuels ont soutenu la dictature communiste. Ils ont prétendu que l’Union soviétique était le paradis des travailleurs et l’avenir de l’humanité. En France, de nombreux intellectuels gauchistes prétendaient que le système capitaliste était voué à disparaitre. Malheureusement pour eux, l’Union soviétique s’est effondrée en 1991. Les Russes ont rejeté le communisme et ils se sont convertis à l’économie de marché et à la démocratie. Ils ont également réhabilité les traditions orthodoxes et le patriotisme. Ainsi les progressistes d’antan sont devenus après 1991 des anti-russes obsessionnels.


La loi liberticide macronienne risque de se retourner contre les grands médias. Certaines informations ne peuvent pas être vérifiées aisément. Par exemple, l‘information concernant le piratage de mails confidentiels d’Hillary Clinton par les Russes est-elle vraie ou fausse ? Qui va trancher cette polémique ? Une instruction judiciaire peut-elle permettre de dévoiler la vérité ? Des « décodeurs » de journaux subventionnés par l’État sont-ils fiables pour distinguer le vrai du faux ?


De grands médias français s’adonnent à des manipulations au service de la doxa politiquement correcte. Ainsi la fondation Polémia décerne tous les ans un prix pour les meilleurs bobards de l’année. Le bobard d’or a été décerné à Canal + pour son traitement des attentats à l’aéroport de Bruxelles et dans une station de métro belge. Le reportage fait croire que Molenbeek est une ville normale. Le bobard d’argent concerne BFMTV pour son traitement de l’attentat à Nice. Le journaliste affirme qu’un déséquilibré conduisait le camion. Enfin le bobard de bronze est revenu à i-Télé concernant la campagne électorale américaine. Un journaliste veut faire croire que les supporters de Trump sont des néonazis ou des membres du Ku Klu Klan.

 
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