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Johnny : l’idole des Français


Johnny Halliday est décédé le 6 décembre 2017. Sa mort a provoqué une intense émotion qui en a certainement surpris quelques-uns. Il a commencé sa carrière dans les années 60 comme l’idole des jeunes. Il importa le rock des États-Unis. Toutefois il fit preuve d’éclectisme au cours de sa carrière. Il explora les chansons de variété, la pop, la soul et la country. Lors de ses obsèques, Emmanuel Macron prononça un discours élogieux devant de nombreuses personnalités. Près d’un million de Français se sont déplacés à Paris pour lui rendre un dernier hommage. Les médias américains le présentèrent comme le « Elvis Presley de la France ».

Cette situation est paradoxale quand on se souvient du mépris avec lequel les intellos de gauche traitaient Johnny Halliday. Il était caricaturé comme un débile incapable d’aligner deux phrases. Pourtant il a écrit quelques-unes de ses chansons contrairement à la rumeur véhiculée par des journaleux malveillants. La ferveur populaire le jour de la cérémonie a certainement surpris nos élites. La foule n’était pas métissée. Cette grande communion s’est déroulée sans pillage de magasins et sans affrontement. Ainsi on a pu constater qu’un grand rassemblement peut se terminer tranquillement lorsque les racailles sont absentes.


Le lieu de la cérémonie était également symbolique. L’église de la Madeleine dans le 8e arrondissement de Paris est construite sur le modèle d’un temple grec. Le président jupitérien ne devait pas être dépaysé. La France, que certains souhaiteraient sans racine chrétienne ni héritage gréco-romain, affichait pour l’occasion ses racines. Johnny Halliday a commencé sa carrière comme un fan de la musique américaine pour la terminer comme le symbole d’une France fière de ses traditions. Cela prouve que le peuple peut imposer ses valeurs aux élites cosmopolites quand il le veut vraiment.

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