Un nouveau dérapage macronien à Ouagadougou
Le président Macron en visite au Burkina Faso a trouvé le moyen d’humilier le président de ce pays. Lors d’une allocution devant les étudiants de l’université de Ouagadougou, Emmanuel Macron a répondu à une question sur les conditions de vie à l’université : « Moi, je ne veux pas m’occuper d’électricité dans les universités au Burkina Faso. C’est le travail du président ». Il montre du doigt le président burkinabé qui se trouve dans la salle. Celui-ci se lève et s’en va. Alors Emmanuel Macron enchaine : « Du coup, il s’en va. Reste-la ! ». Après le départ du président burkinabé, Emmanuel Macron conclut : « Du coup, il est parti réparer la climatisation ».
Si l’intention d’Emmanuel Macron était d’humilier le président du Burkina Faso, la réussite est totale. Mais on peut supposer que ce n’était pas prévu. Notre président jupitérien s’est encore une fois laissé aller à son impulsivité. Il a parlé avec franchise et désinvolture. Ce n’est pas la première fois. Quand il est à l’étranger, il perd toute retenue et il peut sortir des vacheries. Ainsi il s’était autorisé à traiter les Français de fainéants lors de son déplacement à Athènes.
Cette fois, il a publiquement rabaissé le président burkinabé. Il l’a tutoyé et il l’a comparé à un technicien d’entretien d’un système de climatisation. Cette condescendance rappelle l’époque coloniale. Il est probable que ce comportement néocolonial nuise à la réputation et aux intérêts de la France en Afrique. On a même appris lors de cette visite au Burkina Faso que la France n’avait plus de politique africaine. Il s’agit d’une preuve supplémentaire du déclin de la France. Cet aveu est consternant. On a bien compris désormais que notre président ne sait pas se tenir lorsqu’il est en visite officielle à l’étranger. Ce quinquennat finira mal !