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Cela sent la fin de règne...


Pétaudière, tel est le mot qui vient à l'esprit pour caractériser notre pays. La pétaudière, c'est le royaume du roi Pétaud dont le manque d'autorité laisse se propager l'anarchie aux cent pouvoirs en lutte les uns avec les autres. Avant d'être renversé, il aura lui-même inversé l'ensemble des rapports entre l'Etat et la société civile : avec Hollande, la France est cul par-dessus tête. Ce dérèglement général perturbe les Français au point d'altérer le bon sens de beaucoup.


L'un des derniers signes de l'absence de hiérarchie entre les priorités est la menace de recourir à des réquisitions pour que les spectateurs des matchs de football puissent se rendre dans les stades grâce aux transports publics (article du Parisien). On pourra apprécier ce coup de menton tardif et mollasson. Mais il revient à dire que le divertissement de quelques-uns est donc plus important que le travail quotidien auquel se rend la grande majorité et pour lequel on ne prévoit pas de réquisition. Il est clair que le "circenses" est érigé en objectif national prioritaire. Les Fans Zones sont la grande affaire de notre pays, par delà les grèves et l'Etat d'urgence. Les régimes peu démocratiques ou très décadents ont toujours cherché à distraire le peuple des réalités auxquelles ils le confrontaient. La religion du football entretenue par les politiciens n'a rien de rassurant. La victoire éventuelle d'une équipe de joueurs professionnels surpayés par des clubs souvent étrangers n'a aucune signification pour notre pays. Entretenir cette illusion, c'est vouloir tromper le peuple et c'est révéler du même coup le cynisme des dirigeants. Certes, le fait que la compétition, l'Euro 2016 se déroule en France procure au pays un regain apparent d'activités et peut attirer positivement l'attention sur lui. Mais l'expérience britannique du Mondial de rugby de 2015 a montré que les espoirs pouvaient être déçus. Quant à la promotion de la France au lendemain des attentats, la chienlit entretenue par l'agitation syndicale l'a déjà inversée en permettant à la presse internationale de s'adonner au dénigrement systématique d'un pays voué au désordre et au déclin. Il est quand même plus important d'attirer les investissements et les touristes réguliers que les supporters surexcités qui ont déjà montré à Marseille ce dont ils sont capables.


Le niveau d'information des Français est tellement calamiteux que nombre d'entre-eux, incommodés par la rareté des moyens de transports ou par le spectacle peu ragoûtant et les odeurs pestilentielles des ordures qui s'amoncellent sur les trottoirs, disent néanmoins comprendre les raisons de la grève. J'étais à Paris hier. Dans une rue étroite du 2e arrondissement, un camion Veolia et quelques employés, des Africains, enlevaient les immondices des poubelles débordantes. La loi El Khomri les concerne, mais ils travaillent. En revanche, ceux qui, par leur grève, pourrissent la vie des Parisiens et offrent cette triste image de notre capitale au monde entier, sont des "fonctionnaires", membres de la CGT des services publics. La loi ne les touche en rien. Ils conserveront leur emploi à vie et se servent simplement de leur statut protégé pour nuire au pays en ne remplissant pas leur mission. Le font-ils par solidarité, par procuration ? Non, ils défendent l'intérêt particulier de leur syndicat qui ne veut pas laisser la négociation d'entreprise, et la CFDT, l'emporter sur celle de la branche où la CGT est plus forte. Seul un régime qui depuis quatre ans a été incapable de fixer des caps peut avoir engendré une pareille confusion ! Qu'on se souvienne du Président se mettant au niveau de Leonarda pour lui offrir un retour en France !


Dans ce pays sans tête, les mots perdent leur sens. Le service public devient un instrument privilégié pour empoisonner le public. Le statut de fonctionnaire qui le protège pour accomplir une mission devient le moyen d'empêcher sans risque qu'elle soit remplie afin de prendre en otages les usagers qui ont droit à ce service et de pratiquer un chantage envers l'Etat qui octroie et garantit le statut. Vous avez dit "voyous" ? Le mot est faible pour désigner un comportement aussi malhonnête. Il s'agit d'une trahison. Mais la gauche idéologique est prisonnière de ses préjugés et de la nocivité des mots dans lesquels elle s'emprisonne. La grève est un droit, un principe, dit le Secrétaire d'Etat chargé des sports, Thierry Braillard, interrogé par JJ Bourdin, et il s'emberlificote aussitôt sur la légitimité de ce droit ( video BFM/RMC : Braillard/ Bourdin). "Aucune grève n'est illégitime" finit-il par dire ! La grève n'est nullement un droit absolu. Elle ne permet pas d'entraver la liberté du travail, et ne doit pas altérer la continuité du service public. La grève n'est donc pas possible dans certains secteurs, comme la police. Elle est encadrée par un service minimum dans d'autres. En fait malgré l'absurde préambule de 1946 ajouté au bloc constitutionnel sous la pression communiste et qui cite le droit de grève, celui-ci est "réglementé par des lois", et celles-ci devraient l'exclure pour les fonctionnaires et agents qui bénéficient de la sécurité de l'emploi en raison de la mission qu'ils remplissent. Quant à leurs conditions de travail, elles dépendent essentiellement des pouvoirs qui tirent leur légitimité de l'élection populaire. La négociation est légitime, mais on ne fait pas grève contre le peuple. Ce droit ne devrait donc pas leur être accordé.


Le mot "nauséabond" revient fréquemment dans les propos de la gauche. A respirer l'air de Paris et l'atmosphère politique de notre pays, il risque de se justifier davantage.


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