Notre Dame des Landes, Référendum, pour le Rassemblement pour la France c'est non !
Le plus grand malheur des 20 dernières années dans la vie publique est d'avoir admis la politisation de l'écologie.
A ce point, qu'on érige au rang d'un idéal gauchisant la simple opposition de bon sens à un projet mort-né il y a quarante ans. Il nous faudrait suivre sans contester, au fin du "oui, tel un béni-oui-oui, ceux de droite dont on est légitime à s'interroger sur les valeurs ou la nature des engagement qui les animent.
Le Rassemblement pour la France ne tombera pas dans ce piège clivant et assumera, comme d'autres partis, sa position fort réservée au projet du futur aéroport.
Si l'on est partisan du "non" vous voilà donc casé au rang des crasseux. Il est clair que l'image dénote mise à côté du look du freluquet pimpant, celle de Mr Retailleau, Président de la Région Pays de Loire. A son sujet, d'ailleurs, il est très étonnant, qu'issu du conseil général de Vendée, son propre département ne soit pas invité au vote du référendum. Pourquoi ? Une belle manœuvre politicienne que démontre la collusion PS-LR sur ce sujet. Mr Retailleau, fidèle partisan du "oui" sait que la Vendée est majoritairement contre ce projet, tout comme l'est son ancien maître à penser, Ph. de Villiers, trahi par sa petite main d'antan. L'improbable aéroport de Notre dame des Landes, qui a pour vocation à développer l'Ouest, isolera la Vendée en l'éloignant un peu plus des centres vitaux et névralgiques tant de communication, que de circulation. Par exemple, d'avion, comptez actuellement 1 h pour rattacher le Puy du fou. Vous compterez 2 h à l'avenir. Un comble pour cet emblème national qui vient de recevoir le premier prix mondial des parc d'attraction. D'un coup, notre roitelet de Vendée, prend une mine robespierienne. Un massacre contre son propre camp.
Si l'on peut donner un conseil à Mr Retailleau, plutôt qu'il s'acharne à tenter de faire décoller des avions, qu'il s'occupe d'abord à faire rouler les trains à l'heure en s'assurant de l'effectivité du contrat de régionalisation avec la SNCF. Parce que, le développement économique, tant souhaité, passe aussi par la ponctualité des services ferroviaires qui doivent d'être pérennes et fiables. Ce n'est pas le cas. La problématique existe également dans d'autres domaines.
L'opposition à cet aéroport n'est pas que écologique. Elle est factuelle, pragmatique, et juridique.
Le nouveau rapport ? Rien de neuf sous le soleil. Un simple copier/coller du rapport de CE DELFT Datant de octobre 2011 et rédigé par Mme Brinke et Mr Faber. Il affirmait strictement la même chose et préconisait la modernisation des infrastructures nantaises, notamment la tour de contrôle, pour permettre d'accroître la capacité de Nantes Atlantique. L'absence d'investissements structurels et de modernisation sur l'aéroport actuel est une abstention volontaire de la CCI de Nantes qui a toujours milité en faveur de la création de #NDDL. Cette abstention est criminelle.
160 décisions de justice nous dit-on en faveur de l'aéroport. A ce stade, il est tout de même curieux qu'aucune n'ai trouvé à s'appliquer car chacune est frappée du sceaux de l'exécution. Il y a de bonnes raisons pour qu'elles soient inapplicables. Sans porter offense à nos précieux juges, le droit communautaire prime le droit national. La procédure d'infraction lancée par la commission Européenne, au premier semestre 2014, prime sur toutes les décisions à venir tant que la France n'aura pas répondu favorablement à la commission. En langage simple, c'est une mise en demeure avec obligation de faire. Le respect de la réglementation Européenne, et des directives 2001/42/CE et 2011/92/UE sont suspensives à tout validation préalable par la France d’un quelconque projet à #NDDL
Précision importante, d'ordre juridique, la commission Européenne assimile ce projet à une "création" de zone aéroportuaire et non comme le précise le couple Ayrault-Retailleau, a un prétendu "transfert". Il s'en suit, que la nature juridique n'est pas celle qu'on tente de nous faire croire. A ce jour, une association légalement constituée, ou une personne disposant de la capacité juridique, physique ou morale, pourrait saisir le Tribunal Européen, avant la CJUE, et demander la suspension des décisions contraires à la position Européenne et à ses injonctions.
Ensuite, les derniers jugements du tribunal administratif sont surprenants du fait de la motivation utilisée. Une construction juridique étrange, innée et inédite, qui se fracasse sur la logique du droit administratif. Le Tribunal Administratif Nantais aborde la notion "d'intérêt général" . Notion exclusivement destinée à deux domaines : la sûreté de l'état et la sécurité sanitaire. Relativement à cette dernière notion, pourrait-on croire, que le juge c'est préoccupé d'une probable infection de poux sur la ZAD de #NDDL. Trêve de plaisanterie, l'application du motif d'intérêt général au domaine économique n'a aucun sens sauf à valider la thèse d'une belle manipulation mediatico-politique à laquelle le juge c'est fait berner.
Sur le plan des idées, amis de droite, vous vous êtes fait enfumer. Il vous avait été promis, qu'à la construction de #NDDL seraient adossées des infrastructures comme un second franchissement de la Loire entériné par F.Fillon sur proposition de Ph. de Villiers. Puis enterré par le gouvernement Ayrault au motif que les 12.000 passages/jour n'étaient pas suffisants à démonter l'intérêt du projet. En 2011, le sénateur Retailleau avait soutenu cette thèse. Il l'évoque de temps à autre. Mais rien de suffisamment affirmatif pour nous permettre de nous inviter à voter « oui » à ce référendum. Les projets doivent êtres concomitants et validés dans leur entièreté.
Il nous manque encore, à ce jour, un élément essentiel... Des routes pour accéder à cet aéroport.
Alors que Nantes Atlantique a une desserte via le périphérique, et des accès de tous les points, l'improbable aéroport de #NDDL, lui, n'a que des routes départementales. Gageons, que s'il ce fait, sur le point de la sécurité routière, une recrudescence des accidents est à prévoir. Un comble alors que les partisans du "oui" s'attachent à dénoncer l'insécurité de Nantes Atlantique.
Que les ardents, mais inconséquents partisans du "oui" nous pardonnent. Mais si l'on suit leur raisonnement absurde qui tendrait à faire croire l'aéroport actuel comme insécure du fait du survol, parfois, de Nantes, nous leur demandons de déplacer l'aéroport de Nice-cote d'azur qui est en ville, ou encore déplacer le dangereux Charles de Gaulle. Ou celui de Poitiers. C'est argument est impertinent. Nous ne pouvons que moquer, la petitesse des arguments avancés, et la récurrence de la communication des mêmes éléments de fond qui tendent au ridicule.
Enfin, pour les beni-oui-oui que nous sommes, pour certains, Notre Dame des landes est un concept administratif, un nom récurrent entendu dans les médias. Je ne peux qu'inviter le lecteur à se déplacer sur site pour admirer ce fabuleux endroit. Comme l'affirme le père du petit prince, on n'hérite pas la terre de nos ancêtres, on l'emprunte à nos enfants. Il s'agit surtout d'un proverbe indien. Ne détruisons pas ce site y compris pour les futurs accès.
Sur le point de voter « non », le Rassemblement pour la France rejoint ses amis de droite comme DLF et une partie des LR.